Tournois de poker à Lyon, rejoignez nous que ce soit pour découvrir ou vous perfectionner !
Avertissement à l’adresse du lectorat : cet article relatera zéro moment de beau jeu, peu de poker, quelques gens qui bustent et beaucoup d’anecdotes aussi utiles et intéressantes que des badbeat stories (donc pour les trois dans le fond qui pioncent : pas). Mais pour reprendre le guilleret Rorschach : « you're locked in here with me, narvalo ».
Un peu comme le Mordor, mais Aragorn dit « Pour la thune » avant de charger.
Nous sommes le samedi 30 Novembre 2024, à BeaucoupTropTôtDuMatin heures et 20 minutes, devant l’entrée du Double Mixte. En dépit d’un « Merde, j’ai oublié ma carte d’identité » rigolard émis par un joueur, l’ambiance est froide, les yeux crottés, les regards sérieux. La convocation était claire : rendez-vous à BeaucoupTropTôtDuMatin heures et 30 minutes pour rejoindre la game la plus select du Winamax Poker Tour - Lyon Edition, un side-event pour initié.es au prize pool garanti de 7k+ euros, je parle bien sûr de la buvette. Ne pas se fourvoyer néanmoins, car la partie sera disputée, les journées longues et le field serré pour la grande vingtaine de personnes impliquées. Tout sera dans l’endurance et la solidité du mindset.
L’instant fatidique est arrivé, les portes s’ouvrent. Soucieux de représenter efficacement le terter, le crew P@lois investit les lieux. À peine le temps de s’installer à la table que les premiers badbeats se font sentir : moins de place qu’il y a deux ans et soucis d’alimentation électrique sur la cafetière. Les consommateur.ices de jus de fève en PLS dès le début d’un tournoi, c’est aussi cela, le swag. Et puis ça permet de lancer la machine à whine au lieu de celle à café, important pour se sentir à la maison.
Pendant que les sémillants Papat et Sladiroger résolvent ce contre-temps, le bourdonnant TheJaffle nous informe que notre mission est claire : débiter en moins de quatre heures les 800+ sandwiches nécessaires à sustentation des morfales qui viendront assaillir le front buvettier lors de la pause de 13h. Pas de Barney Stinson à l’horizon pour déclamer un pérorant « Challenge Accepted », mais t’inquiète que tout ce beau monde enfile le costume, t’as capté la mental’. Votre serviteur s’enjaille donc à couper 800 baguettes dans le mutisme le plus total, Stellix redresse quelqu’un, Papat est Papat, les cafés se renversent, Marvel lance du taunt à base de « ça va pas assez vite », la team sort des ‘dwiches une-deux avec la régularité du refrain de Pump It (LOUDER) et Maxxou me propose de jouer à ‘Tire sur mon doigt’. L’on qualifiera donc l’ambiance de conviviale et chaleureuse.
Énorme stack après seulement quelques minutes de jeu, n’en déplaise aux haters.
Parallèlement à ces péripéties, la danse classique des gros tournois se met en branle : le TD appelle les participant.es à se brûler la langue avec leur café avant de s’asseoir, Jaybee parade fringant dans son (je cite) « costume Temu à 3 euros 49 », PlumeGrise et sophie02g siphonnent la bonne moula des cartes buvette avec un sourire gourmand et moult P@Lois.es défilent dire bonjour et/ou aider : Sotac, Nanoune, Blakke, Agrum, etc. Trop de gens pour les nommer et ne pas en oublier mais de toute façon si vous y étiez, vous sachez.
Le tournoi démarre enfin pour les sacs à chance qualifié.es, le temps que les premiers bustos titubent penaudement dans notre direction et nous arrivons au moment technique de la partie à savoir la
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous
C’est le moment où il faut savoir s’adapter à la variété de profils, par exemple :
les tight passive qui montrent trop de respect en commençant leurs phrases par « bonjour monsieur/madame, c’est combien le sandwich ? » et qui insta-fold quand tu les min-raise à 5,5 bb ;
les innocent.es qui oublient toujours de poster leurs blindes en ne passant pas par la case Carte Buvette ;
celleux qui joue la clock en ponctuant chaque action par « euuuuhhhh » ;
les maniaques qui open 6x UTG « deux cafés, un poulet-curry, une Despé, trois Bounty et une eau plate, chef.fe » et qui reviendront dix minutes plus tard pour 5 Heineken.
L’important est de ne pas oublier que c’est nous qui avons le stack, c’est juste une histoire de patience pour que ça paie max avant qu’on bust sur les jambons-beurres.
Par ailleurs, big up aux runner boissons, cette position de distributeur de jetons de la table qui insta-fold dès qu’une phrase finit par « s’il te plaît » : facilement oubliable mais absolument indispensable. Helec et Maxxou, que vos noms soient sanctifiés.
On en profite aussi pour passer de l’eau sur le sel des conclubiotes qui se sont fait craquer leurs AA early à grand renfort de « Non, Fanfantomette, pas toi, pas comme ça » ou autres « News break Wraththekid mort noyer la fin dune grande aventure tetais comme un frere adieu ».
La danse continue jusqu’à la reprise, l’inénarrable Fujichan propose la performance acrobatique de buster juste après la fermeture des side-events (ne pas reproduire ceci à la maison) donc on le recrute pour aider. La pause de 16h pointe son nez, sponsorisée par Carte Noire, un café nommé Désir de se brûler les doigts et la langue hehe. On encourage Blakke au top 3 de sa table de Shootout. Votre nouveau chroniqueur préféré embarque dans un aller simple vers le fun en écoutant Sladiroger lui mentionner un rite initiatique pour wannabe adhérent de liaison et Big Georges roucouler du iencli en bradant les parts de clafoutis à leur prix de vente initial, quelle régalade.
En fin de journée PanPan et sa seconde place illumineront l’endroit du sourire adorable de celleux qui attirent les jetons avec une insolente facilité. Joie aussi pour la talentueuse tripotée de P@Lois.es accédant au jour 2 : PoudreNoire, MasterYoghurt, Nanoune, et toutes les autres personnes dont je vois la tête (mé ke je koné pa mdr).
Résultat final de la journée : un stack de 6k+ sur un format de blindes 2/5. Pour paraphraser le bon Doug Polk, we gave ’em Da Business™. Le compte exact de la kichta ne sera pas divulgué pour préserver les oreilles sensibles aux marques ostentatoires de capitalisme décadent. L’on dévoilera cependant avec pudeur que, devant le trop-plein d’émotions procurées par un tel déballage de moula, on sentait Papat à deux doigts d’imiter Epic Sax Guy pour décompresser. Soucieux de la bonne entente entre générations, je range mes blagues à base de trompettes.
De rien, c'est cadeau.
Sur ces entrefaites on finit de ranger, on dit GG aux qualifié.es, too bad so sad #thatspoker aux autres puis on se carapate avec le sentiment du devoir accompli et la liesse de savoir que Titi prendra pour les autres en allant chercher le réassort de boisson le lendemain à VraimentBienTropTôtDuMatin.
Comme prononcé à chaque fois qu’une barre Mars a été vendue : et ça repart. Tout comme il y avait 66,6 % moins de monde dans la salle, il y aura moins de sandwiches à faire. Ce qui permettra à votre chroniqueur de l’extrême d’être envoyé en première ligne pour y goûter la substantifique moelle de l’expérience humaine, feat. des gens qui veulent gratter un café gratuit ou encore Pierre Calamusa qui vient taunt que ça n’avance pas assez vite. Acutellement à 160 sur l’autoroute de la rigolade, on reste néanmoins frais maalich car en cette période sombre qu’est la notre, un sauveur est apparu pour bénir notre ligne temporelle.
Je ne sais pas quel est le sobriquet de ce paradis sur patounes, mais la pâmoison est réelle.
Comment voulez-vous désormais parler avec professionalisme du sport cardiste qui nous rassemble ou distribuer des kawa quand il existe cette chtiote pépette en faim de gratouilles ? La cruauté de ce monde est sans égale.
Néanmoins, revenons à nos moutons, car va débuter l’attendue Masterclass du binôme Baumann – Calamusa sur l’héritage de la phénoménologie après Husserl. Ou bien était-ce sur la défense de blindes, je ne sais pas, je servais des Kfé. Il n’empêche qu’Elpi y va, Stellix y va, Fujichan y va, d’autres que j’ai oublié y vont, l’innocent Blakke demande à Papat :
« Je peux aller à la Mastercla...
- NON »
Comme dirait ma grand-mère dans sa lettre d’héritage vide : lolptdr cheh.
Le reste de la journée s’écoule sans plus d’incidents que ceux de l’impitoyable curée de l’effectif P@lois : Nanoune, éjectée juste après la bulle, qui viendra apporter sa solidité marchande, Papan qui retournera assurer la santé de son dos et sa voiture. Le tout saupoudré des good vibes de personnes sortantes des Sit&Go avec leur ticket : Sotac, Skyheaven, Sladiroger, Fujichan.
Mais arrive 16h ; c’est le goûter, ma gueule. L’heure de se croustiller sur un sandwich raclette-mortadelle-nutella en fixant droit la plèbe interrogative et lâcher sa meilleure imitation de Christian Grey « J’ai des goûts très particuliers… Vous ne pourriez pas comprendre. »
Le chrono tourne, et en dépit d’un « Ouais Papa » retentissant plus tôt dans la journée, PoudreNoire fera ses adieux au ticket. Kakasou quant à lui aura eu le temps de faire Top 32, et Lillyroseann devra aussi se lever, ayant subi le mur Bidoc69. Pendant qu’un camp d’irréductibles P@lois range encore et toujours la salle, les deux dernières tables sont fusionnées et Pierre Calamusa s’improvise dealer pour l’une des deux. La lutte fait rage, les AK sont foldés sur l’autel de la prudence, les tapis sont payés, un joueur ne pouvant pas jouer la finale abandonne le tournoi, et pendant ce temps MasterYoghurt part pisser. Ce qui suffira car en son absence une dernière personne a été éjectée, laissant 14 élu.es avec le glorieux sésame. Trois représentants du club prévaudront : le bon MARK0P0L0, la brute Bidoc69 et le truand MasterYoghurt (dont on espère qu’il s’est lavé les mains).
On les applaudit bien fort et on leur souhaite tous les AA du monde pour les 4 jours de la finale à Aix-en-Provence début avril.
Bidoc, quand on lui annonce qu'un chien a mangé son ticket.
Le trio gagnant
Je voulais mettre un effet Sepia ici pour la vibe "Souvenirs avec la mif", mais flemme.
Commentaires
Et encore un grand bravo à l'équipe Buvette et aux déménageurs de tables !